Poetry par Le_blog_de_Yuko
Lee Chang-Dong réussit ici, avec une dignité et une retenue propre à son cinéma, à saisir par le prisme de son art, la poésie dans sa forme la plus pure et la plus aboutie.
Véritable réflexion sur le devenir de l'art aujourd'hui, le film s'interroge sur le rapport que nous entretenons tous avec l'écriture et le sentiment que l'on peut y cacher.
Mija devient alors cette figure emblématique de la perte des valeurs et de la perte de l'art dans les méandres d'un monde gouverné par les technologies.
Lee Chang-Dong pose ici un regard d'une étonnante profondeur sur le monde qui nous entoure, distillant tout au long de son oeuvre de petits symboles qu'il laisse à l'appréciation du spectateur. Sublime et tendre, son oeuvre surprend par le contraste qu'elle offre entre l'Humanité réalisée et celle imaginée, entre l'écriture et la vie qu'elle raconte.
Véritable parti pris, le réalisateur nous offre, par une oeuvre aboutie et complexe, sa vision lumineuse et triste du monde... Une oeuvre magnifique.