Petit transistor pour gros dégâts

Ce qui semble être un incident matériel vient perturber les manœuvres habituelles en temps de guerre froide entre les USA et l'URSS.


Le film débute à New-York en posant le contexte via différents protagonistes, exprimant différentes approches de la guerre et de la vie humaine : d'abord un membre de la US Air Force chez lui dans son lit en plein "rêve" qui semblerait plutôt être un cauchemar. Le dénommé Buck s'imagine périr en même temps qu'un taureau malmené par un matador durant une corrida. L'homme se réveille, en sueur, pleins de doutes sur son avenir et sa fonction dans l'armée. Il est entouré de sa famille.


La séquence suivante à Washington présente un professeur, cynique et anti communiste, qui semble minimiser les millions de morts que ferait un bombardement nucléaire. Deux salles, deux ambiances.


Ces hommes vont ensuite être confrontés à un imprévu dont les conséquences peuvent potentiellement être catastrophiques pour l'humanité.


Le film va graduellement monter en intensité autour des 2 camps opposés et des différents protagonistes, dont le président des États-Unis, pour éviter la catastrophe.


Collaborer, faire confiance et convaincre de sa bonne foi ; ou reste méfiant et ne pas faire le premier pas en lâchant des informations stratégiques ? Telles seront les enjeux du film.


La façon dont les échanges se font, en distanciel et avec divers parties prenantes ainsi que la présence de traducteurs, renforcent encore plus l'intensité des échanges et l'échéance funeste qui s'approche.


Sidney Lumet utilise les gros plans avec une maîtrise parfaite dans sa mise en scène. Les protagonistes n'ont pas besoin de parler. Les visage de ces hommes et femmes suffisent à nous faire comprendre ce qu'ils vivent et comment ils le vivent.


L'environnement et les équipements matériels (téléphone, écran radar, message papier scellé) sont superbement exploités et la manière dont le film est monté renforce le suspens pour le spectateur.

Ssird
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le 18 juil. 2022

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Ssird

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