Au final, il n'y a que l'intrigue amoureuse entre le croque-mort (Eddie Redmayne en rythme de croisière, qui surprend néanmoins par la coiffure à la Mireille Mathieu qu'on lui a collée) et la jeune fille du cabaret dansant qui nous aura intéressé. Les autres histoires de ce film choral (qui rate d'ailleurs un peu sa vocation, car les liens entre les personnages ne se resserrent pas souvent) sont un peu moins passionnantes, entre un veuf suicidaire qui n'a pas le courage de faire lui-même la besogne, un homme qui pense retrouver sa fille en la personne de cette même jeune fille dansante, etc... La fin est assez sympathique sans être transcendante, et le film accuse surtout des baisses de rythme qui font évaporer instantanément toute notre attention. L'action se fait attendre, tout substitut d'émotion également (l'ambiance est assez aseptisée, dommage), au final le film aurait pu se nommer Point de ruptures (le "s" semble mal placé dans le titre français, car de vraies ruptures dramatiques, il n'y en a "point", enfin, elles sont un peu molles). Pour un film hésitant entre le drame choral et l'action, ni l'un ni l'autre ne parvient à sa fin. Seule l'histoire romantique - qui n'est pas magique quand même - arrive à nous lever une paupière, et la fin de ce petit couple est agréable à voir. Un film qui manque étrangement un peu de tout à la fois, juste une intrigue bancale que l'on suit comme on peut sans non plus en souffrir, juste le calme plat, rien de plus. Mais une historiette vaut le détour dans la masse, et le casting reste copieux.