Oscar buzz oblige, nous avons parfois droit durant la période de l'année dévolue aux récompenses hollywoodiennes à la sortie d'un ou deux ou plusieurs films cherchant in extremis à se dégoter une petite place dans le peloton de départ.


Plus rarement, certains de ces films gagneraient à être connus, voir même à être récompensé, mais il se trouve que dans la majeur partie des cas, l'ostracisme dont ils sont frappés peut être salué comme une peuve bienvenu de l'utilité des critiques.


Powder Blue en fait malheureusement parti...


A quoi cela est il dû ?


Tâchons d'abord, avant de répondre à cette interrogation, de préciser une chose: en soi, en toute honnêteté, il ne s'agit nullement d'un navet, ni même d'un mauvais opus.


Regardable jusqu'au bout sans déplaisir, il est certain que PB comblera le spectateur lambda peu exigeant, parviendra même a lui arracher une petite larmichette si l'assaut ininterrompu de pathos sur fond de débauche et de déchéance humaine filmé caméra à l'épaule (cliché dites vous ?) atteint l'effet escompté. Le contraire nous étonnerait, tant l'insistance du metteur en scène se fait sentir à chaque instant.


Un film choral qui chante faux, des histoires plus ou moins intéressantes qui s'entremêlent dans la nuit moite de LA, non dénuées de potentiel mais trop inégales selon moi pour susciter d'avantage d'intérêt.
Une réalisation impersonnelle estampillant le PB du label "film indépendant US"...


Une conclusion où chaun des personnages tourmentés trouvent la paix d'une manière parfois tellement invraissemblables ou simpliste qu'on aurait tendance à dire dès la fin du visionnage:


"Tout ça pour ça ?"


Bref...


Quelque chose aurait pu être fait ici qui a manqué.


Des éléments à sauver dans le film, je prendrais les performancess d'acteur comme Forest Withtaker (décidément impeccable à chacune de ses prestations, Ray Liotta, Eddie Redman...). Seul ombre au tableau: Jessica Biel qui, nous le sentons bien, se donne un mal fou pour conférer à son personnage cette dualité des âmes lésées au plus profond mais pourvu d'une force surhumaine leur permettant d'avancer sans cesse. Fragilité/Force, aspect ambigü du protagoniste, défient le talent de l'actrice et sortent victorieux. Elle ne réussit pas à illuster avec authenticité les multiples maux qui habitent cette mère célibatire d'un enfant grabattaire, elle même orpheline de père et contrainte, faute d'instruction, de gagner sa vie dans une boite de strip tease miteuse si ce n'est pas en offrant son sexe aux occasions lubriques d'un soir.


Un film manqué, prétenduement lacrymogène mais au final, un tantinet soporifique .

NantonBullArtPa
4
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le 4 avr. 2015

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NantonBullArtPa

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