Il suffit parfois d'un simple nom pour nous convaincre d'aller voir un film. En l'occurrence, il s'agit de celui du fameux grolandais Gustave Kervern, qui partage ici l'affiche de ce Poissonsexe avec India Hair.
Ce film est le récit de destins désabusés qui s'entrecroisent, celui de l'Humanité menacée par la disparition en cours des poissons, et celui de Daniel (Gustave Kervern), employé de laboratoire en quête de la reproduction des poissons ainsi que de sa propre progéniture, qui peine à voir le jour.
Il s'agit donc d'un récit métaphorique, qui traite davantage de la solitude humaine que d'un sujet bien plus médiatique tel que la pollution des océans et la décroissance du vivant. Le film ne manque pas d'insister sur cette métaphore, donnant lieu à de nombreuses scènes comiques d'un absurde savoureux (dans lequel le couple Hair-Kervern excelle).
Poissonsexe ne déchainera probablement pas les foules (ne serait-ce que par sa quasi-absence des salles moins d'une semaine après sa sortie), mais il plaira sans aucun doute aux friands d'absurde et, aussi, de poésie car le film n'en est pas dépourvu.