Retrouver Maurice Pialat du côté du film policier cela de quoi étonner. Le récit démarre dans le style de Pialat, sans chichis du côté de l'image, ou du montage et c'est très dirigé du point de vue de l'interprétation. Pourtant ce début du film reste bien établi dans le genre polar à la française avec des scènes de commissariat grisâtre, des interrogatoires ou l'on met des claques aux arabes, des perquisitions chez des dealers mais une affaire se déclenche une histoire de trafiquants d'héroïne. Cependant au fur et à mesure, l'intrigue s'efface pour se concentrer sur les personnages et les liens entre eux, si bien que l'aspect policier fini quasi par disparaître. Sans doute le plus abordable des longs-métrages du cinéaste comme le prouve le succès rencontré en salles chose rare pour Pialat.