Police Fédérale Los Angeles (ou To Live and Die in L.A., titre original qui claque bien plus) est un film policier gonflé aux hormones. Tous les ingrédients des eighties y sont présents : le look des acteurs (mention spéciale à la démarche de William L. Peterssen !), ainsi que la bande-son diablement entrainante signée Wang Chung (que j’écoute avec joie très régulièrement).
https://www.youtube.com/watch?v=kq1HdJiKrJY
https://www.youtube.com/watch?v=fAoXRkakYKo
https://www.youtube.com/watch?v=MEoSRQCKX0A
Malgré un univers très différent au niveau formel de ses autres œuvres telles que L’exorciste, Cruising ou Le Convoi de la Peur (ces derniers ont une texture sombre alors que Police Fédérale Los Angeles rayonne par ses couleurs vives), on retrouve la signature Friedkin. A contrario de la forme, le thème est sombre, la violence règne et la frontière bien/mal est plus qu’exiguë. On y retrouve un plan récurrent majestueux comme il l’a fait dans pas mal de ses films. Sauf qu’il fait un break sur Pazuzu et le remplace par un soleil couchant sur Los Angeles (mais l’objectif sensoriel est identique) !
http://www.citizenpoulpe.com/wp-content/uploads/2009/10/police-federale-los-angeles.jpg
Le film atteint cependant une tout autre dimension dans sa seconde moitié avec cette course-poursuite monumentale d’une dizaine de minutes. Friedkin confirme qu’il est aussi le roi dans ce domaine (il l’avait déjà démontré avec French Connection).
Alors que L’Arme Fatale a connu un gros succès en France et a encore aujourd’hui forte réputation, Police Fédérale Los Angeles est passé inaperçu et reste encore actuellement très exclusif… comme quoi Friedkin reste maudit, il se fait à chaque fois éclipser par moins talentueux que lui (Lucas et Donner entre autres).