Polisse.. Peau lisse... Ou brûlée vive par la vie.
Ce film raconte le quotidien de la brigade de la protection des mineurs. Nous ne pouvions qu'attendre de cette promesse un docu-fiction plutôt violent, voire trash, nous mettant face aux pires travers de la société.
Pourtant ce n'est pas ainsi que Maïwenn a conçu son film. A travers son personnage, jeune journaliste envoyée en reporter au sein de la brigade, nous pénétrons donc un monde parallèle au nôtre. Un monde dans lequel un viol n'est pas un mot choquant mais malheureusement une réalité quasi quotidienne.
Ce film s'intéresse avant tout à la brigade qui par là même devient une entité en soi. Elle se dessine en négatif, collant aux contours des personnages qu'esquisse Maïwenn. On s'attache à cette équipe.
L'on se demande aussi comment ces agents font pour supporter d'être confronté à ce monde jour après jour. C'est sans doute ce qui explique le geste désespéré d'une des agents durant la dernière séquence... Pourquoi toutefois nous imposer cette fin? On aurait préféré une note d'espoir qui, sans tomber dans l'utopie du monde devenu parfait, nous pousserait à redonner toute notre confiance aux agents de l'Etat.
Maïwenn parvient donc à peindre des personnages haut en couleur, conscient du drame qui se joue en permanence dans notre société mais ayant aussi la distance nécessaire pour pouvoir avoir une vie à côté, car c'est aussi cela le message: ces agents sont humains.
Mention spéciale: le charisme magnétique et quasi animal de Joey Star
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