A se demander quel problème n'a pas réglé la réalisatrice pour se retrouver une nouvelle fois à gâcher son film par sa présence. C'est un personnage sans aucun intéret qu'elle incarne ici, mettant en scène sa véritable famille et son couple, au coeur d'une histoire qui n'a pourtant aucun lien avec elle. Bref, une nouvelle fois, nous pouvons questionner son besoin maladif (et malsain) de se montrer.
A part cet aspect on ne peut plus déplaisant, Polisse récolte donc une meilleure note que Le Bal des actrices. Pourquoi? Déjà parce qu'on voit moins la réalisatrice et qu'elle réussit (sans doute malgré elle) à nous épargner les scènes détestables du film précédent mais aussi parce que, c'est sûr, les acteurs sont bons et le sujet intéressant.
Oui, ça parle de viols, et ça pourrait être du sentimentalisme facile, et pourtant on évite aussi cet écueil. Le rire, gras et parfois déplacé, aide à la dédramatisation, tout comme, finalement, le sujet de ce film, qui n'est pas vraiment les actes auxquels assistent les policiers, mais plutôt la façon dont ceux-ci les impacte. Pas de voyeurisme déplacé, des acteurs qui jouent bien.
On arrive au milieu d'une histoire qui se déroule sans nous, tout le monde parle en même temps, les plans nous place une nouvelle fois dans la frontière entre documentaire et fiction.
Un film à voir.