Ce film, en dépit de ses défauts, est un émerveillement, une ode à la beauté, qui m'a fait passer un super moment.
Le documentaire Disneynature nous ouvre les portes du royaume secret des fleurs et celui, invisible, de l’écosystème des pollinisateurs. Autant dire qu’on y apprend beaucoup de choses, des découvertes remarquables et étonnantes. Au-delà de son aspect instructif, le film est d’une poésie gracieuse, d’une beauté fascinante, avec des séquences qui nous plongent en plein rêves, je pense notamment aux nuées de papillons qui nous offrent un spectacle onirique (d'ailleurs je me suis endormie, non pas parceque je m'ennuyais, mais parceque je m'évadais).
Si le contenu est tout simplement à couper le souffle, la réalisation, elle, manque de vision, et de scénario pour ainsi dire. Le documentaire ne parvint pas à nous accompagner. Il se contente d’un enchainement d’images sublimes, sans réels objectifs. La narration, de Mélanie Laurent en français, est tout simplement hyper chiante. J’ai détesté ce point central. Elle est molle, sans émotion, sans identité. À n’en pas douter, Meryl Streep, dans la version originale, est un compromis presque indispensable pour réellement apprécier ce film à sa juste valeur. Autre défaut, la musique (et là, il n’y a rien à faire), complètement éclaté, elle donne parfois l’impression d’être tiré d’un vieux téléfilm. Franchement, je n’ai pas compris. Les airs s’éternisent, avec des sons qui tournent en boucle, sans nuances, sans profondeur, comme les musiques d’un album de méditation raté, produit au rabais. Complètement en décalage avec ce que l’on voit à l’écran, la musique gâche littéralement l’immersion. Un vrai carnage.
En dehors de ces deux énormes défauts, le film demeure très intéressant, je dirais même captivant, grâce à la beauté de ses séquences. J’ai vraiment apprécié le fond, mais je regrette beaucoup la forme.