Tournicoti-Tournicoton... Zébulon a des ennuis. Voilà pour le scénario très simple de ce film tiré du célèbre feuilleton en papier que beaucoup d'entre nous auront adoré dans leur jeunesse (cela ne nous rajeunit pas...). Mais la magie n'est clairement plus là, et l'on a rapidement une envie furieuse de se remettre nos bons vieux épisodes sur VHS rongés aux mites. Pollux, le manège enchanté aurait pu être bon s'il s'accumulait pas les fautes de goût, à commencer par le doublage très inégal : Vanessa Paradis fait une jeune Margotte charmante, Michel Galabru reste cohérent dans sa voix de méchant, mais déjà cela commence à partir en sucettes avec les rôles de Zébulon et de la vache Azalée avec Élie Semoun et Valérie Lemercier qu'on entend par-dessus leurs personnages, et le pire restant Flappy le lapin tenu plus que mal par Eddie Mitchell ! Les dialogues ne correspondent pas du tout aux mouvements des lèvres du lapin, et cette voix est beaucoup trop grave pour ce personnage... Ce lapin qui comme son nom l'indique devrait être, comme dans la série originale, très mou et lent n'est ici qu'un crooner survolté avec sa guitare électrique. En totale incohérence donc avec le personnage de départ. L'histoire n'est quant à elle pas très intéressante, et on se demande bien pourquoi le méchant ne se manifeste que maintenant, on a davantage l'impression qu'il a été sorti du chapeau en manque d'idées des concepteurs du film pour pondre un scénario manichéen en deux secondes. Reste les graphismes assez bien réussis, l'action et quelques bons doublages. Un film sans aucun charme.