Le Chaman se Manifeste à la Lumière de l'Entité Diabolique.

Résumé : La famille Freeling est installé dans la maison familiale après la destruction de leur résidence. Ils tentent d’échapper aux traumatismes des événements avec Carol Ann. Les esprits ne sont pas faciles à semer, car ils sont déterminés à se venger et c'est sous l'apparence de Kane, un révérend fanatique responsable de la mort de ses adeptes, qu'ils vont se manifester. Les esprits veulent reprendre l'angélique Carol Ann mais le plan échoue, en faisant exploser un poltergeist pour tourmenter à nouveau la famille. Mais l'amour et l'association du médium avec un chaman amérindien vont tenter de le combattre en restant unis.

Histoire : Pour comprendre le mécanisme de la série, il faut savoir que la fosse du 1er utilise de vrais squelettes pour économiser, dès ce moment une malédiction vient emporter la saga, pourtant dans ce film les effets réutilisent encore de vrais squelettes. Un exorcisme aura lieu sur le plateau, car une scène complète a disparu de la bande, et devra être refaite. De nombreux acteurs ont disparu dans d'étranges circonstances, et les équipes entières ont connu des carrières sans lendemain, comme une suite de films maudits.

Le film faisait 131 minutes, mais Mgm retire 40 minutes, en rendant l'équipe furieuse, car ils pensent que le mieux est enlevé sous des prétextes ambigus. La musique reprise du 1er qui selon la critique avait une puissance extrême dans certains passages, a été réorchestrée avec des effets plus doux. La Mgm en pleine manœuvre de son rachat délaisse ce film, elle ne fera pas d'autre sortie qu'au cinéma, les supports ne réapparaîtront qu'au début des années 2000. Le film est descendu par la presse qui dira, il s'agit d'un film salace qui maltraite les enfants, réalisé avec un budget de 19m$, il rapporte 185m$ et sera nominé à l'Oscar des effets.

Équipe : La réalisation de Brian Gibson, connu pour Breaking Glass, Tina et la production de Frida. La production de Michael Grais et Mark Viktor connus pour l'écriture du 1er et du reboot de 2015. La musique de Jerry Goldsmith avec 1 Oscar pour The omen, connu pour John Rambo, Monstres et cie, LA confidential. Les effets de Richard Edlund avec 7 Oscar, connu pour la 1ère trilogie Star wars, Indiana Jones, et récemment Du plomb dans la tête, et une participation de H.R. Giger.

Côté casting, Jobeth Williams, connue pour Wyatt earp, Kramer contre Kramer, Craig Nelson, connu pour Osterman week end. Heather O'rourke, connue pour la série Happy days, Zelda Rubinstein connue pour Southland tales. Will Sampson, connu pour Vol au dessus d'un nid de coucou et Julian Beck connu pour Cotton club.

Avis : Pour cette suite un changement radical d'atmosphère rejoint les mythes occultes et ésotériques, en enlevant le côté académique qui s'enfonce dans l'étrange pour s’avérer plus habile avec ce sujet. L'histoire remplit de mystères moins agressifs, amène une finesse plus agréable, même si la violence reste tranchante. Malgré un format court et une technique de série B, le récit propose une cohérence supérieure dans l'exploitation de son thème.

Critique : Le logo du lion Mgm fait apparaître le générique aux paysages superbes, pour un long rituel chamanique qui sert de lien sur la fin du précédent. Le long générique réunit des experts du surnaturel sur l'endroit de la 1ère manifestation pour permettre de retrouver les personnages. L'intrigue reprend sur la famille avec un meilleur style pour ce genre, en dégageant une ambiance de ténèbres qui revient au cœur du sujet. L'histoire avance en se reconfigurant dans le paranormal avec l'apparition d'un fantôme mystérieux qui fait revenir des effets d'horreur. Les éléments accélèrent en maintenant la cohérence d'une formule plus agressive qui ramène les phénomènes dans la dimension des esprits de l'au-delà.

Le récit s'entoure d'artifices pour entrer dans son sujet aux effets d'époques, qui relient les détails sur le début. Le mysticisme fusionne avec l'intrigue pour développer une solution en accentuant les notions de confrontation qui alternent la vie de famille et événements surnaturels. Malgré une structure de série B simpliste, la construction des actions reste plus intelligente dans son thème en amplifiant la lutte contre l'entité diabolique. Le vertige évolue avec l'histoire pour se révéler dans un étrange culte qui permet une approche mieux rythmée et un résultat plus compréhensible. La magie du nouveau rituel relance la puissance de l'intrigue dans l'affrontement des forces démoniaques.

Le rythme imperturbable offre une vision implacable qui réunit son dernier souffle pour expliquer de façon rationnelle les phénomènes. Les éléments continuent la bataille avec des effets incroyables qui libèrent la furieuse violence des démons en opérant une boucle avec le précédent. Le dénouement explose en une impressionnante débauche de terreur qui remonte à la source des phénomènes pour libérer les émotions. Derrière une fabrication simpliste le film permet d’accéder aux explications qui manquent dans le 1er, en misant sur une ambiance glauque aux effets flippants. Le dosage agréable de l'ensemble redimensionne le style par de puissants phénomènes paranormaux fidèles à ce genre d'horreur.

> https://youtu.be/X2I1iaBA2DU

Ma 1ère critique du film écrite en 2017 > Après 4 ans d'attente, réalisé par Gibson en numérique anamorphique panavision avec un petit budget, c'est la 19ème recette 1986 et 1 prix musique, alors que Giger signe une participation. L'Autre côté commence par l'atmosphère céleste d'une séance de spiritisme aux décors sublimes qui offrent une réalisation obscure mieux adaptée à ce genre. Les dialogues efficaces dévoilent l'intrigue dans une dimension surprenante et étrange. Les événements augmentent le suspense en faisant ressurgir les phénomènes d'un récit plus classique et surtout plus percutant «ils reviennent». Les détails se fabriquent grâce à l'opposition entre le bien et le mal qui s'éclaircit avec des effets incroyables dans un puissant délire héroïque. Les éléments intelligents permettent une progression plus cohérente de la confrontation qui renouvelle les phénomènes incroyables, lors d'un merveilleux dénouement, pour cette œuvre terriblement mieux adaptée à son sujet.