C'est l'histoire d'un film en jupette.
C'est l'histoire d'un véritable effort pour reconstituer des intérieurs romains, une Pompéi crédible et une antiquité faisant de cet opus une thèse de troisième cycle là où la rigueur d'un Gladiator visait le TPE de lycée.
C'est l'histoire d'une catastrophe naturelle. Comme dans toute catastrophe filmique la forme importe beaucoup ; il faut que ça pète, que ça éructe, que le sol se boursouffle, que les vagues emportent tout. Le problème, c'est que le naturel chassé, reste la catastrophe.
C'est l'histoire de romains ; avec son gros qui se gave d'orgies et de thunes et qui doit creuver lamentablement parce que c'est un film catastrophe avec une morale, monsieur. Avec son gentil papa et sa gentil maman tout pleins de projets pour leur fille chérie et leur parc d'attraction trop fun. Avec son méchant empereur lointain mais trop méchant car romain, avec son sénateur trop méchant car super romain (oui la famille sus citée n'est pas romaine mais pompéenne, nuance, eux sont gentils, Rome est trop éloignée pour les avoir contaminé). Et avec son chef des gardes trop romain donc trop méchant et qui est aussi trop couard au moment de mourir car il est trop romain donc aussi trop traître. Et avec ses barbares trop gentils car épris de liberté comme leurs chevaux.
C'est l'histoire de Jack Bauer qui a envie d'être un super méchant avant de remettre le couvert comme Jack Bauer. Alors il devient sénateur romain. Cf point précédent.
C'est l'histoire d'un Celte qui porte un nom grec car c'est plus fun, Milo. En plus ça tombe bien il est VenuS d'une île lui aussi.
C'est l'histoire d'une fille rebelle qui a trop la rage contre Rome car cf trois points plus haut.
C'est l'histoire d'un scénario qui tient en trois lignes. Un gosse voit ses parents flingués selon les codes définis quatre points plus haut. Il a la rage et devient une bête de gladiateur. Il croise une fille trop jolie ; ensemble ils parlent avec les chevaux. Alors le gros sénateur romain trop méchant revient, tente de se faire la fille tandis que le père tente de monter un parc vulcania à Pompéi. Vulcain le prend mal, histoire de droits d'images. Alors il fait tout péter. Pendant ce temps histoire de vengeance classique et d'amour trop belle avec une jolie gonzesse et un mec trop beau avec trop plein d'abdos huilés.
C'est l'histoire d'un réalisateur traumatisé dans sa jeunesse ; alors pour exorciser la séquence des kilts dans Braveheart il fait un gros clin d'oeil avec un "JE MEURS LIBREEEEEEEEEEE" et pour oublier Thulsa Doom et venger Conan il tue aussi la mère sous les yeux de son fils "avec la tête qui tombe trop bien face caméra". Oui mais cette scène de Conan est culte.
C'est l'histoire de combats de gladiateurs PEGI 10 : pas une larmichette de sang. A titre de comparaison je propose ceci :
http://www.youtube.com/watch?v=pj8yq_urL5c
Bref, c'est l'histoire de bouze de plus, oscillant entre Titanic, Gladiator et la mode de la jupette soutenue par la série Spartacus, avec ses musiques destinées à guider le spectateur ébahi devant tant d'audace vers les sommets de tensions larmoyants. Et c'est aussi l'histoire de deux potes qui se retrouvent là, avec leurs lunettes 3D pour rien - LOLILOL personnel - et qui doivent supporter les errements de deux pures ados à baffer derrière leurs sièges.
Deux points pour l'effort de reconstitution et l'affiche que j'aime beaucoup.
@Real : finalement tu vois, je l'ai pondue ma critique ^^U.