J'aime le cinéma de Paul WS Anderson. Oui, je sais, un homme qui aime le cinéma de Paul WS Anderson, il n'est pas normal. Pourtant, j'aime sa façon de pulvériser les limites du bon-sens, juste pour offrir les divertissements les plus jouissifs possibles et imaginables. C'est donc sur la seule base de son nom que je suis allé voir ce film, sans savoir de quoi il parlait. Enfin si. C'est Pompei quoi. A moins d'être une quiche en culture générale, tu sais à peu près comment ça se finit. Un peu comme Titanic. Et comme pour Titanic, une histoire d'amour va servir de fil conducteur avant d'en arriver à la catastrophe tant attendue. Sauf que cette histoire d'amour ne fonctionne jamais, tant elle semble prévisible ; de même que le côté Gladiator à peine voilé, à la différence près que l'endive atomique Kit Harington n'est pas crédible une seule putain de seconde en lutteur ultra-badass.

Cela résume bien les problèmes de Pompei : le scénario ne fonctionne jamais - en même temps, celui des Derniers Jours de Pompei non plus, et pourtant ils s'y étaient mis à plusieurs pour l'écrire - et la plupart des acteurs font tâche, à commencer par un Kiefer Sutherland cabotin ; seuls s'en sortent honorablement Carie-Anne Moss (sans sa combinaison en latex de Matrix) et Adewale Akinnuoye-Agbaje, qui lui fait effectivement un gladiateur crédible. Pour ne rien arranger, il y a énormément de libertés prises avec la réalité historique - après le traitement infligé par Paul WS Anderson, difficile de comprendre comment les archéologues ont pu retrouver autant de vestiges - et le Vésuve vomit des CGI en lieu et place de la lave et de la cendre.

Pourtant, force est de constater qu'il reste des passages à sauver, à commencer par toutes les scènes d'action. La destruction de Pompei est grisante, et les combats dans l'arène tout bonnement épiques. De plus, nous sentons une volonté de bien faire dans la reconstitution de la ville, et ceux qui y sont allés pourront noter quelques éléments que nous ne retrouvons pas d'habitude dans de telles reproductions. Clairement, Pompei cherche plus à nous montrer des séquences impressionnantes qu'à nous raconter une histoire, seulement les films ont besoin de raconter quelque chose pour se distinguer d'une attraction de fête foraine (pas vrai Gravity). Avec un scénario aussi pauvre et des acteurs aussi anti-charismatiques, il était impossible de faire mieux.
Ninesisters
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le 25 févr. 2014

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