Avec un budget dépassant les 100 millions de dollars, Hollywood revisite "Pompéi".
Hollywood entre dans une période où il aime refaire, bien à sa sauce, les mythes et contes classiques. Les exemples ne manquent pas : Sherlock Holmes (2010 et 2012), Le Chaperon rouge (2011), Blanche Neige et le Chasseur (2012), Hansel et Gretel (2013), Le Monde fantastique d'Oz (2013), Jack le chasseur de géants (2013) et bientôt Hercule (deux remakes pour août et mars 2014) ou Maléfique (mai 2014) - où La belle au bois dormant sera revu à travers sa méchante : Angelina Jolie. Là où ces remakes Hollywoodiens bafouent en règle générale la base même de l’histoire, cette version de Pompéi, bien que colossale, n’est pas si éloignée de la réalité. Pour parvenir à un peu de crédibilité dans cette production démesurée, Paul W.S Anderson oscille entre images de synthèse et décors naturels (certains tournés sur le site même de Pompéi) pour un résulta plutôt convainquant.
Paul W.S Anderson, justement, n’est pas pour ainsi dire notre réalisateur favori. A l’origine d’œuvres peu flamboyantes telles que Alien Vs Predator, Course à la mort ou le plus récent Les Trois Mousquetaires, il livre cependant ici un blockbuster collant aux normes du genre. Un spectacle bourré d’action, d’effets visuels grandioses et de combats héroïques qui vous en mettent plein la vue.
Le cahier des charges est ainsi rempli pour Anderson, il répond aux qualités, comme aux défauts, de ce genre de superproduction. L’efficacité et le rythme offrent un vrai spectacle au détriment d’une intrigue écrite sur un coin de table, d’un scénario plutôt prévisible et d’une amourette simplette entre Kit Harington (Jon Snow de la série Game Of Thones) et Emily Browning (Sucker Punch). Ce Pompéi est donc un sacré morceau de divertissement. Rien de plus. Mais c’est déjà ça.