Milo (Kit Harington) est le seul survivant de son peuple massacré par les romains, et se retrouve esclave de ces derniers. Avec d'autres, il est envoyé en Campanie dans la ville de Pompéi, afin de divertir la population avec des combats de gladiateurs. Là-bas il tombe sous le charme de Cassia (Emily Browning) et alors qu'il espère sa liberté, le Vésuve va sceller son sort et celui des habitants de Pompéi d'une toute autre manière.
Il faut dire que j'attendais tellement plus de ce long métrage sur Pompéi que ma déception s'est fait ressentir minutes après minutes. L'action met trop de temps à se mettre en place, et malgré ce fait, je dirai que le tout se déroule trop vite. Dans le sens où, le résultat final malgré une idée originelle réellement intéressante (l'éruption du Vésuve et la destruction de Pompéi -et éventuellement Herculanum, oubliée), s'avère bâclé. Plusieurs dizaine de minutes supplémentaires auraient peut-être tout changé, permettant une approche différente, et plus travaillée. Car le scénario est emprunt de plusieurs clichés, il est aussi brouillon si bien que ça en friserait le ridicule. Mais de quoi Paul W.S. Anderson a-t-il voulu nous parler ? A-t-il voulu nous conter la catastrophe ? A-t-il voulu nous faire le portrait des esclaves gladiateurs ? A-t-il voulu nous émouvoir avec une histoire d'amour ? Malheureusement il semblerait que ce soit tout en même temps, si bien que tout s'enchaîne et se mélange avec le moins de crédibilité possible. Alors il nous reste l'envie de Paul W.S. Anderson à essayer de nous impressionner par quelques séquences (dont le combat dans l'arène et plusieurs scènes où les effets spéciaux seraient d'ailleurs à revoir), mais sans réelle histoire cela ne peut fonctionner correctement, au détriment de sa très certaine bonne volonté.
A travailler sur un scénario comme celui-ci, il semblerait que les acteurs aient peine à trouver le juste ton. Leurs performances ne sont pas assez vivantes et il est difficile de s'attacher aux personnages. Kit Harington (qui excelle pourtant dans le rôle de Jon Snow) ne prouve malheureusement pas l'étendue de son talent ici. Au même titre qu'Emily Browning, leur jeu respectif manque d'envergure et de réalisme (un peu comme l'histoire d'amour de leurs personnages). Seul Adewale Akinnuoye-Agbaje a pu réussir à se démarquer dans tout cet assortiment très peu réaliste, il est de loin le plus crédible dans son rôle.
Malgré tous ces points qui tire "Pompeii" vers le bas, le divertissement n'en reste pas moins au rendez-vous. Seulement il faut certainement faire abstraction de toute raison possible et ne pas miser trop d'espoirs en ce long métrage. Car s'il reste divertissant, il n'est pas proprement intéressant face à la vraie histoire de Pompéi.