Après une presque décennie de films d'infection, il est temps de faire le bilan.
Le zombie est à la mode, c'est un fait.
Et je ne me plains pas, je les adore, moi, ces cadavres ambulants qui se nourrissent de cerveaux ! Des films de zombies, j'en bouffe treize à la douzaine, et j'en redemande !
Mais vous, avouez que vous commencez un peu à vous lasser. Et c'est tout à fait compréhensible.
Et c'est là qu'intervient Pontypool.
Huis-clos à budget rikiki se déroulant dans une station de radio, Pontypool met aussi nos héros face à des infectés, mais ceux-ci ne transmettront pas leur "rage" par morsure ou échange de fluide.
En effet, on se trouve face à un virus se transmettant par le biais de certains mots. En entendant tel ou tel mot, votre cerveau lâche prise et vous vous retrouvez zombifié, affamé, et pris d'une subite envie d'agresser votre contemporain.
Et c'est avec ce postulat de départ que Bruce McDonald nous montre à quel point il maîtrise la tension, l'art mise en scène, et la gestion de ses excellents acteurs. Plus fort encore, le bougre a réussi à me faire frissonner en me montrant à peine une dizaine d'infectés et une seule scène sanglante.
Bref, si vous êtes blasés des films de flippe, vous devez impérativement jeter un oeil à ce film brillant, qui n'aura sûrement jamais toute la gloire qu'il mérite.
Et si vous n'êtes pas blasés, j'aurais presque envie de vous conseiller d'attendre de l'être pour encore mieux apprécier cet ovni sortant complètement de l'ordinaire.
Pouce en l'air de ta race.