Un groupe d’étudiants organise un marathon de films d’horreur dans un cinéma désaffecté afin de collecter des fonds pour le département cinéma de leur université. Au programme, ils ont prévu de projeter « Mosquito » (un film en 3D relief avec un moustique géant), « The Attack of the Amazing Electrified Man » (utilisant le procédé du "Shock-o-Scope", qui envoie l’équivalent d’une petite décharge électrique dans le fauteuil des spectateurs) et enfin « The Stench » (qui utilise quant à lui, le procédé de l’"Aroma-Rama", qui ressemble à s’y méprendre à l’"Odorama", sauf qu’il ne s’agit pas de pastilles à gratter pour y libérer des effluves, ici ce sont les diffuseurs dans la salle qui se chargent de le faire). Alors que la soirée bat son plein (les spectateurs sont tous déguisés et l’ambiance est à son paroxysme), au beau milieu de la séance débarque un serial-killer qui va décimer un à un les organisateurs.
Réaliser un huis-clos, qui plus est dans un cinéma, c’est toujours assez jouissif. On regarde un film dans lequel des spectateurs sont eux-mêmes en train de regarder un film. Vous y ajoutez une dose de déconnade et la fougue estudiantine, vous saupoudrez le tout, d’une bonne dose de slasher et vous obtenez Popcorn (1991), un très sympathique film d’horreur où l’on retrouve dans les principaux rôles Dee Wallace Stone (E.T. l'extra-terrestre - 1982), Jill Schoelen (Le fantôme de l'opéra - 1989) & Derek Rydall.
Ce qui frappe en premier lieu ici, ce sont les segments de films qui sont projetés dans le cinéma (des faux films) véritables hommages à de grands classiques du cinéma, les trois segments (ou les quatre si on y inclus « Possessor ») ont tous été réalisé par Alan Ormsby (qui était le réalisateur initial du long-métrage et qui a finalement été remplacer et a dû se contenter de ne réaliser que les segments).
C’est donc l’acteur Mark Herrier (si son nom de vous dit rien, il incarnait Billy dans la saga Porky's) qui s’est chargé de mettre en scène ce film d’horreur. C’est son unique long-métrage et force est de constater qu’il s’est remarquablement bien débrouillé pour une première. Alors certes, le film n’est pas exempt de défaut (quelques longueurs), mais en dehors de cela, il faut bien admettre que le film nous réserve bon nombre de surprises (comme les différentes & originales mises à mort). Et notamment les superbes makeup-effects sur l’acteur Tom Villard, qui incarne un ersatz de Leatherface (en portant le visage de ses victimes).
Enfin, pour une raison que l’on peine à expliquer, le film (américain) a été intégralement tourné dans le magnifique The Ward Theatre à Kingston en Jamaïque (d’où la présence de reggae, ce qui détonne totalement avec le film).
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