Microsoft Word n'a rien inventé...
L'univers de la dactylographie a trouvé un bel écho dans ce long-métrage français. Certes, beaucoup de moyens financiers ont été mis en oeuvre pour peaufiner la mise en scène et soigner l'intrigue (des vrais spécialistes en dactylo ayant contribué au film, la rue passant sous la Tour Eiffel, reconstitution sur logiciel?). Le scénario est crédible, bien qu'un peu classique vers la fin, avec un Romain Duris un peu coincé et qui finalement s'avère être un garçon très tendre à l'intérieur: je pense au cliché passe partout et un personnage qu'il incarne un peu trop constamment, un peu comme Bruce Willis qui incarne toujours le même gros dur téméraire et invincible, ou Jim Carrey qui campe presque toujours (je dis bien presque) le benêt innocent mais vraiment pas futé qui n'a jamais de bol... bref une impression de déjà vu comme si l'acteur ne savait pas jouer d'autre style de personnage. Mais il interprète son rôle très bien, nonobstant. L'actrice est au contraire très légère, assez spontanée et plutôt bien dans son rôle. Quant à l'ami anglais, là je dois avouer que j'ai particulièrement bien apprécié ses interventions et sa bonne humeur. Bref beaucoup d'émotions, certaines un peu convenues et prévisibles, d'autres un peu moins, mais le film est bien ficelé, avec une bande son toujours bien sélectionnée et habilement dosée, donc aucune lourdeur de ce côté-là. Plutôt séduit par ce film, en définitive.