Mon deuxième Pasolini et de ce que j'ai compris un de ces films les plus énigmatique. La singularité de Pasolini de construire ses films est tout aussi marginal de ses contemporains de l'époque du fait que le film alterne entre deux histoires d'une époque différentes, l'un au moyenne âge où un jeune cannibale est poursuivis pour avoir tué et manger son père. Dans cette 1ère histoire il n'y a pas de dialogue ou tout est quasi muet mais la violence existe par la mise en scène avec en fond l'Etna et son environnement désertique. La deuxième histoire se passe dans l'Allemagne de la fin des années 60 où un fils d'un industriel et ancien néo-nazi (incarné par le lunatique Jean-Pierre Léaud) vie une étrange passion amoureuse pour les porcs avec une ambiguïté et une identité qui se défis. Avec une mise en scène aussi réussi par les décors et aussi théâtral, donc le cynisme et le coté littéraire des dialogues des personnages tout aussi énigmatique. Il vous faut trouver la signification au risque de passer pour des ânes. Beaucoup de gens trouveront le cinéma de Pasolini rigoureusement emmerdatoire, plat et lourd. Il faut le revoir plusieurs fois pour le comprendre et prendre du recul. Aussi passionnant et dérangeant que troublant. Il s'agit d'un film scandale de plus pour Pasolini qui les empiles au fur et à mesure de son incroyable carrière de cinéaste qui hurle envers une société qui le dévore et finira par l'avoir d'une manière macabre. Ce dernier aura été au bout de ces idées dans ses films.