Porco est un aviateur émérite qui parcourt le ciel dans son bel hydravion rouge à la poursuite de pirates de l'air, pendant l'entre deux guerres, sur les bords de l'Adriatique. Porco vit sur une île paradisiaque, au sein d'un lagon turquoise et, comme son nom l'indique, a une tête de porc.
Nous apprenons qu'il était avant, Marco, un pilote de l'armée italienne, et qu'une mystérieuse malédiction l'a transformé en animal.
Porco Rosso détonne dans la filmo de Miyazaki. Et ce pour plusieurs raisons. Premièrement, l'action se déroule en Europe, dans une région géographique clairement définie. Ensuite, le personnage principal est un adulte et il y a très peu d'enfants ou d'adolescents dans le film. Les considérations écologiques, chères au réalisateur, sont inexistantes (ou alors très brèves). Et enfin, la poésie, la magie du film, ne résulte pas d'évènements merveilleux mais le tout s'appuie sur des faits, sur l'Histoire. Certes, la magie opère, mais elle ne puise pas sa source dans les éléments habituels des films de Miyazaki.
En gros oui, Ao, un film plus "terre à terre" !
Le tout est donc sublime, encore une fois par le soin apporté aux détails, et l'histoire est réellement intriguante et passionnante. Pour autant, je n'ai pas été totalement transportée et j'ai surtout été très frustrée par la fin du film.
Il reste tout de même une impression étrange après avoir vu Porco Rosso, exclusivement du fait de ce personnage central, porcin, seul, mélancolique et incroyablement gentleman.