Porco Rosso, le cochon volant, reste une oeuvre à part de la filmo d'Hayao Miyazaki ; plus mature, plus nostalgique, mais surtout menée par un héros improbable !
Et je dois bien avouer que je ne suis pas trop fan du concept d'homme-cochon, d'autant plus que les vannes balourdes à base de charcuterie, trop nombreuses, gâchent la partie dialogue du film, contrairement à d'autres très bonnes répliques - plus adultes justement.
Et puisque j'en suis aux points négatifs, Porco Rosso a aussi tendance à un peu trop causer tout seul, pour seulement décrire l'évidence...
Pour le reste, rien à redire, graphisme, animation, c'est parfait, comme d'habitude, avec en plus un charme suranné particulièrement agréable autour de la divine Gina (quel talent pour rendre un simple dessin aussi classieux et séduisant !).
D'ailleurs, la bande-son s'avère excellente, avec entre autres Le temps des cerises, que la belle chante dans son café au cours d'une scène mémorable.
Et des scènes mémorables, il y en a un paquet ! Et des drôles en plus, grâce aux pirates notamment, et surtout leur chef, hilarant :
la séance photo est à pleurer de rire... Comme la prise d'otage de petites filles se moquant des pirates... Ou encore lorsque ceux-ci tombent tous sous le charme de Fiona et Gina,
ce qui une fois de plus illustre le côté non-manichéen des films de Miyazaki, avec des méchants au coeur d'artichaut. Mais la scène la plus marquante reste à mes yeux celle de la "voie lactée", d'une poésie bouleversante. La dernière demi-heure, se terminant sur un pugilat épique, atteint par ailleurs des sommets !
Porco Rosso demeure donc un très bon Ghibli, l'un des plus amusants en tout cas, et ce malgré les quelques lourdeurs qui l'affaiblissent.