Le titre est alléchant, ce qu'il faut de racoleur pour attirer le spectateur en quête de subversion. On rêve de voir l'ascension et peut-être aussi la descente d'un sex-influenceur, mais après 1h30, on ressort de ce film avec l'impression d'avoir un peu perdu son temps.
On nous vend un jeune homme qui partage son existence entre son travail à l'usine et son activité d'influenceur. Mais du travail à l'usine, on ne verra que quelques minutes sans âme. On ne verra pas non plus les mondes de notre protagoniste se confronter. Tout semble pour lui simple, sans réelles embuches autre que son propre ennui.
Lalo Santos étant réellement acteur porno, on ne sait pas s'il s'agit vraiment d'un film ou juste d'un documentaire un peu fictionné. Personne ne joue juste, personne n'exprime le moindre sentiment. On en vient à se dire que le plus expressif dans le film, ce sont les verges dressées que l'on peut régulièrement voir apparaitre furtivement.
Le film n'est qu'une succession de scènes de sexe, ni assez esthétiques et travaillées pour apporter un message, ni assez excitantes pour émoustiller celui qui la regarde.
Quelques thèmes sont jetés au détour d'une conversation : l'argent facile, l'amour, le SIDA et les IST, ... sans jamais être habités, sans intention. J'aurais aimé voir dans ce film une bribe de réflexion sur tous ces gens qui s'exhibent sur internet pour quelques likes et quelques "tips", peut-être comprendre ce qui les anime, leurs doutes, leurs joies aussi. Je n'aurai eu que leur plastique et comme tout le film, elle était plutôt fade.