Dans un quartier situé à l'est de Paris, et nommé Porte des Lilas, un bandit pourchassé par des policiers se terre dans la cave d'un chanteur anarchiste, dit L'artiste, et d'un homme veule qui vit de petits larcins.
Curieux film que ce Porte des Lilas, qui est surtout connu pour avoir été la seule apparition de Georges Brassens dans le cinéma ; au départ, il était contre, voulant juste signer la musique et les chansons, mais par amitié pour l'auteur du roman René Fallet, qui signera plus tard La soupe aux choux, il acceptera de jouer l'un des rôles principaux aux côtés de Pierre Brasseur et Henry Vidal. Seulement, l'expérience sera de courte durée, et si Brassens signera quelques compositions, il n'apparaitra plus devant un grand écran. Dans un sens, je le comprends, car il a l'air totalement absent du film, où chacune de ses scènes le montre en train de jouer de la guitare et de pousser la chansonnette, sans grande conviction.
Ceci étant dit, le véritable attrait de Porte des Lilas est la relation amicale qui va se construire entre Pierre Brasseur et ce bandit joué par Henry Vidal, l'un voyant dans l'autre l'homme qu'il n'est pas. Le côté aventureux, le côté roublard... C'est très bien montré dans le film, en plus de proposer de très beaux décors de Léon Barsacq, où tout y est intégralement reconstitué en studio. Cela donne aussi un charme d'antan pas désagréable, en plus des charmes de Dany Carrel.
Mais nous sommes loin des plus belles réussites de René Clair, notamment Sous les toits de Paris, pour un film assez mineur dans sa carrière.