Chuck Norris est triste. Rien à voir avec sa défaite humiliante face au Petit Dragon dans "La fureur du dragon", non. De toute façon, il y a eu tricherie, le chinois lui avait tiré les poils, ce qui est rigoureusement interdit comme chacun sait. Non, Chuck est triste parce qu'il pense à ses copains encore prisonniers au Vietnam et que tout le monde fait comme si de rien n'était. Il passerai bien un coup de fil à son pote Rambo pour régler le problème mais ce couillon est encore en pleine dépression et ne bougera son cul que l'année suivante. Chuck décide donc d'agir seul.
Alors que le français moyen est parfaitement incapable de retrouver sa propre voiture perdue au beau milieu d'un parking Carrefour, Chuck, lui, comme il est Chuck Norris (et américain), trouve tout seul comme un grand la minuscule petite geôle où sont retenus ses potes en plein Vietnam, et sans GPS s'il vous plait. Tout juste ce sert-il d'une carte mais c'était juste pour repérer où se situaient les Burger King les plus proches. Et bien entendu, il est aussi capable de tuer deux méchants d'un coup en ne visant qu'un seul des deux, de marchander mieux qu'un touriste à Djerbah, de survivre au tir d'un bazooka alors que le quartier tout entier ressemble à Régine après opération et surtout, il est totalement invisible à l'oeil asiatique non-exercé.
Tourné pour deux bons millions de dollars par la Cannon, "Portés disparus" est l'archétype du film d'action bas du front qui pullulait dans les vidéoclubs à l'époque, à savoir: crétin, révisionniste, torché avec les pieds, affreusement mal joué et surtout chiant à s'en décoller la mâchoire. Seul détail amusant: un certain J. Claude Van Damme est crédité comme cascadeur. Te cache pas, on t'a reconnu JC !