Film qui s'inscrit dans le mouvement du cinéma chiant qui semble toujours ravir une bonne partie du public à ma grande surprise. C'est long, très long, lent, très lent. Il faut lutter pour ne pas s'endormir, d'autant que la simplicité de l'histoire s'accompagne d'un non-suspens intenable : une meuf doit peindre une autre meuf. Alors, une possibilité est qu'il ne se passe rien entre les deux meufs et le tableau est peint normalement, auquel cas il n'y a pas de film. On se doute donc dès les premières minutes que les deux meufs vont tomber amoureuses et qu'il va y avoir un problème avec le tableau... bim, en plein dans le mille. Les performances des deux comédiennes sont à mon sens assez plates et convenues, même si quelques scènes sont bien jouées. Quelques scènes ont un superbe potentiel mais sont gâchées par un détail : la scène de clavecin dont le rythme s'effondre, la scène de chant qui manque de contextualisation, la scène de l'avortement gâchée par un "Regardez !" pathétique. Seule la scène finale me ravit dans toute son ampleur, c'est une scène originale, osée, qui sait prendre son temps et qui, ô merveille, ne pas coupe pas Vivaldi en plein élan, et qui de surcroit est jouée remarquablement par Adèle Haenel.