Alors portrait de la jeune fille en feu ça donne quoi?
Le film est esthétiquement réussi et chaque plan fait penser à une peinture.
Le film traite justement du regard et du souvenir.
Il y a aussi quelque chose de très méta dans le parallèle entre ce portrait, le film lui même, la relation de Sciamma avec son actrice fétiche, et la manière similaire dont se construit un tableau et un film de manière générale.
Il y a quelques très belles scènes qui possèdent une grande force symbolique même si ça pourrait passer pour un peu gros entre des mains moins expertes (autoportait dans un miroir posé sur le sexe de sa partenaire... Mal traité ca aurait pu être très nul).
Pourtant malgré des qualités evidentes, je me suis rarement autant ennuyé devant un film cette année.
La faute peut-être à un film qui traite de la passion avec un excès de cérébralité dans sa construction et un manque de feu dans son exécution à l'exception de son plan final qui brûle ,enfin, de mille feux, mais un peu trop tard pour parvenir à réchauffer mon avis sur le film, définitivement tiède.