Il faut oser faire des films sociaux. Et ce n'est pas à la portée de tous.
Dur de choisir d'adapter un fait divers (tout en choisissant de changer les noms). Il y a tout un aspect moral et éthique bien naturel.
Le realisteur oscille ici entre l'adaptation fidèle et drame de classe. D'un coté les riches, de l'autre les pauvres. Et quelle représentation : les riches sont bien éduqués, aimbales, bienveillants, vivent dans un cadre confortable. Les pauvres parlent mal, écoutent des musiques ringardes, boivent du coca et mangent du macdo, font des jobs pourris quand ils ne magouillent pas.
À partir de cette représentation, dur de taper juste dans la violence de classe tant on sent une forme de mépris et de condescendance. Après, difficile aussi de tomber dans ce genre de film en traitant les assassins avec plus de nuances sans justifier leurs actions - qui sont évidement injustifiables.
C'est là le souci du film. En dépit de très bons acteurs, le réalisateur ne va vraiment ni dans un sens ni dans l'autre, ne prend pas de risques, ne rend ni hommage ni justice ni tentative de comprehension. Il reste finalement en surface de tout.
Autant regarder Faites entrer l'accusé.