Rien de moins ! quand le cinéma fait la liaison avec la littérature de l'instant.
Carlos Reyganas transforme la notion de cinéma. Une question : comment réaliser un tel film sans y impliquer la totalité de sa vie, de toutes ses pensées, de tous ses instants, de toutes ses perceptions.
Ce film n'est pas une distraction. C'est une oeuvre philosophique.
Ce film est a voir, puis à revoir en d'autres heures, autres temps , autres saison, autres températures, autre age, il est à revoir tout les deux ou trois ans, votre vie aura un peu passé alors vous en aurez une perception différente. Parce que Post Tenebras Lux ne laisse pas un souvenir précis, juste qqs situations ou plans, ceci tant il est chargé d'éparpillement d'émotions, ce film s'adresse a l'instant que vous vivez. vous percevrez uniquement ce qui correspond a votre état émotionnel du moment.
C'est beau, dès le début, c'est beau, c'est émouvant , et immédiatement c'est inquiétant, puis légèrement effrayant, c'est complètement effrayant parce que c'est du vrai filmage! c'est en haute montagne et la nuit tombe sur l'enfant seule insouciante entourée de chiens puissants et excités!
Merde! Dès les 5 premières minutes vous comprenez que vous êtes dans un cinéma rarement égalé. Puis ça se barre ailleurs, dans toutes ces vies qui font des instants communs, du commun en commun, ce commun qui soudainement se décroche de l'émotionnel et restitue l'être né seul à sa réalité singulière.
100 ans de solitude" l'avait mis en mots, le voici en film.
Chef d'oeuvre.
Dire aussi que ce n'est pas "tout public" ou "grand public".
Comme Bergman ou Pasolini , faut être prévenu.