Que l’histoire se passe à Téhéran, nous nous en moquons. Que l’histoire se passe en 1958, nous nous en gaussons.
Dans cette ode à la Musique, à l’Amour, à la Vie et à la Mort, seule ne compte qu’une réalité : celle de la poésie universelle. Celle qui transcende les âmes, surpasse les nations et engloutit le monde dans sa douceur bienveillante.
Amour et Humour. Des violons sont brisés comme des cœurs enchaînés le seraient par des obligations familiales. Élégance et Flatulence. La Mort lyrique et romanesque se mue en un risible théâtre. Opium et Passion. Des transes élégiaques mettent un terme à la souffrance. Vie et Mort. D’un regard qui se détourne, l’Ange se retourne.
Chassant les âmes, Azraël salue les suicidaires comme il offrirait le gîte au plus détestable des criminels. Avec ironie morbide, il patiente et fait patienter, tapi dans l’ombre de la mélancolie. Dans la neige ou sous un arbre, les souvenirs rejaillissent tel des éclairs dans un ciel serein.
Que l’histoire se passe à Téhéran, nous nous en moquons. Que l’histoire se passe en 1958, nous nous en gaussons.