Un polar belge où la pièce a conviction est… une frite, ça ne s’invente pas !

Yves Hinant & Jean Libon, les créateurs de l’émission documentaire "Strip-tease" persistent en format long après s’être intéressés à la juge Anne Gruwez dans l’excellent Ni juge, ni soumise (2018). Cette fois-ci, ils posent leur caméra dans un commissariat et suivent l’avancée d’une enquête pour homicide menée par le Commissaire Jean-Michel Le Moine.

Contrairement à leur précédent film, Poulet frites (2022) est en réalité un épisode réalisé entre 2002 & 2003 : "Le flic, la juge et l’assassin", diffusé en 2007 dans le cadre de leur émission "Tout ça ne nous rendra pas le Congo" (et en France en 3 parties dans l’émission "Strip-tease"). 20ans plus tard, le film a donc été totalement remonté pour le cinéma (passant de la couleur au noir & blanc et d’une version de 3h à 1h40), incluant des images inédites et surtout, une fin différente (dans le montage initial, l’épisode s’achevait dans le bureau de juge victime d’un incendie criminel).

Quand bien même vous auriez déjà vu le montage initial, le fait d’avoir cette enquête en plus condensée s’avère être une vraie réussite. On se retrouve plongé en plein cœur d’un polar, une enquête pour féminicide dont la pièce à conviction est… une frite ! Au pays de la frite, c’est assez cocasse. Qui de Alain Martens (le camé amnésique), des arabes ou des pakistanais a bien pu assassiner cette pauvre femme avec un couteau à pain ? Vous le découvrirez à la fin de cette enquête qui ne cesse d’aller de surprise en surprise.

Toujours aussi savoureux, même avec un nouveau montage, l’univers "Strip-tease" est inimitable et le plaisir que l’on éprouve devant reste toujours intact.

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