Un des derniers grands films américains du réalisateur Sam Wood (1883-1949) anti-communiste notoire résolu, ayant couché sa fille sur son testament avec menace de la déshériter si elle s'inscrivait à ce parti !

Depuis le temps que j'entendais parler de ce film, je ne l'avais encore jamais vu, paradoxalement.

Il a été enregistré en 1943, prouvant que certains échappaient alors aux affres de la seconde guerre mondiale, continuant leur travail pépère habituel (si j'ose dire) quand tant d'autres succombaient sous les balles ou obus. en Europe..

Après-guerre, ça a été évidemment la ruée vers les cinémas et le tandem Cooper-Bergman ne pouvait qu'attirer les foules qui avaient envie de s'amuser de nouveau, et les femmes envie d'entendre de belles histoires d'amour...

L'histoire initiale de Hemingway sur la guerre civile espagnole est plus ou moins soigneusement passée à la moulinette par son scénariste, façon Hollywood, et on finit par se moquer carrément à la longue des combats de David contre Goliath, pour n'être subjugués que par la romance de cette jolie Ingrid, tondue par les franquistes, et qui rêve de se venger au moment où elle va tomber amoureuse d'un "trompe la mort" forcément beau, séducteur et héroïque qui ne songe qu'à détruire "son" pont...

Cette aventure aurait de la difficulté à trahir son âge car la manière dont elle avale des yeux l'élue de son coeur, Ingrid ferait peur à tous les hommes contemporains habitués à la mixité dès le plus jeune âge. A moins que la jolie actrice n'en ait trop rajouté ?

Toujours est-il que les américains vendant leurs films au kilo, les 2 h 30 de ce spectacle grandiose paraissent un tantinet longuettes au fil du temps... Comme certains plans ou dialogues destinés à "meubler"...

Par contre les images sont superbes, mais le son (ou le doublage) avouent là aussi leur âge : les passages susurrés par la belle sont parfois à la limite de l'audible... Un coup de chapeau aussi pour les décors, les trucages mais on constatera que l'ennemi tire décidément très mal avec un arsenal qui n'atteint jamais les héros.

Un film qui eut son heure de gloire en France : 8 274 596 spectateurs (1) en 1947, une époque où les super-productions US aux budgets colossaux, les péplums faisaient mouche... Ici la rentabilité mondiale aura été de 593 % malgré une fin d'aventure que je déplore... Je m'en remets mal !

(1) Wikipédia limite pourtant cette fréquentation de son côté à 5 300 057 entrées... Le film aurait cependant été battu au box-office par "Le bataillon du ciel" et "Monsieur Vincent" dont probablement personne ne se souvient ?*

Arte le 03.07.2022- 02.04.2023-04.04.2023-

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le 3 avr. 2023

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