Waad al-Kateab, une jeune femme syrienne vit à Alep lorsque la guerre éclate en 2011. Sous les bombardements, la résistance s'installe et la vie continue. Elle rencontre Hamsa, un jeune médecin. Ils se marient et ont une petite fille, Sama.
Waad filme tout ce qui se passe autour d'elle, l’hôpital créé par Hamsa, les pertes, les deuils, les espoirs, les moments de tendresse aussi, les explosions, son mari et les équipes médicales qui sauvent des vies, sa petite fille qui se développe au milieu de ce cauchemar.
En voix off, elle s'adresse à Sama. Elle lui raconte tout, sans concessions. Ce petit garçon qui pleure discrètement la mort de son petit frère qu'il vient d'amener à l'hôpital. Cette mère qui refuse qu'on l'aide à porter son fils mort. Cette naissance incroyable par césarienne, on peut presque parler de résurrection, d'un bébé dont la maman a été touchée par les bombardements... Et l'évacuation finale dans la douleur. "Nous reviendrons!" peut-on lire sur la carcasse d'un bus calciné.
Ce film est bien plus qu'un documentaire. Il est terrible et nécessaire. Les horreurs de la guerre, nous qui ne l'avons pas vécue, on en a entendu parler, on les a quelques fois vues dans une fiction au cinéma. Mais là, dans le fauteuil d'une salle obscure, on a presque l'impression de les vivre. Et on ne comprend pas... Comment ont-ils pu bombarder des civils? Pourquoi? La belle et douce Alep n'est plus qu'un tas de gravas...
Fuir ce cauchemar et protéger sa famille... Comment ne pas comprendre cela?