À travers les plus grands classiques du polar américain, il existe aujourd’hui encore, des immanquables que vous pouvez découvrir près de 70 ans après leurs sorties initiales, et pour lesquels vous ne pourrez qu’être séduit. "Pour toi, j’ai tué" est l’un de ces classiques.
"Pour toi, j’ai tué", est un thriller sombre et passionnant, qui se dévoile sur une structure narrative composée de flash-back. C’est également une romance interdite et un film de gangsters qui bénéficie d’une mise en scène parfaitement maîtrisée.
Sortie en 1949, ce magnifique polar est réalisé par le cinéaste allemand Robert Siodmark à qui l’on devait déjà un autre excellent classique du film noir "Les Tueurs", sortie 3 ans plus tôt dans les salles. Comme pour son film précédent, c’est Burt Lancaster ("Règlements de comptes à O.K. Corral", "Scorpio") qui tient la tête d’affiche. À ses côtés, la sublime comédienne Yvonne De Carlo ("Les Dix Commandements", "La Belle Espionne"), ainsi que les comédiens Dan Duryea ("Le Vol du Phénix") et Stephen McNally ("Winchester 73").
Bénéficiant d’une photographie sublime et d’une ambiance fascinante, ce polar possède et applique tous les codes du film noir : tragédie, rivalité, amour, amitié, crime, sensualité et décors enfumés par le tabac. Les plans sont magnifiques, irréels, on assiste à une intrigue dont la mise en scène se déroule à travers de magnifiques cadrages, et dont la lumière et les effets de profondeur subjuguent les regards.
Très aboutie, le récit propose en plus, une mise à l’image sensationnelle forgée à la fois par son suspense, à la fois par ses idées et son esthétisme. Et donc, en plus d’être palpitant, cette œuvre se révèle comme étant une formidable tragédie crépusculaire imagée.
Sur la voix off du personnage principal, nous nous embarquons dans ce drame sombre qui ne laisse pas insensible. Une romance obsessionnelle mortifère, qui propose un plan machiavélique et un braquage intense, le tout renforcé par un suspense et une poésie de l’image qui passionne et pique sans mal la curiosité et l’admiration des spectateurs.
"Pour toi, j’ai tué" est un véritable moment d’intensité et d’émerveillement.
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