Trois ans après Les tueurs, Siodmak retrouve Burt Lancaster pour lui refiler une nouvelle brune brûlante entre les doigts... Cette fois, c'est Yvonne De Carlo qui s'y colle et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle a un certain potentiel pour échauffer le mâle qui sommeille chez certains d'entre nous...
Malheureusement, son rôle est un peu ingrat et manque cruellement de suite logique, mais bon, tant qu'elle continue à s'allonger lascivement sur les canapés, je ne vais pas trop la gronder...
Burt est encore un peu puceau, mais il possède déjà une bonne présence physique, dommage de la gâcher par des tenues toutes plus ridicules les unes que les autres... Un véritable défilé de vestes, polos, cravates ou encore marcels du dernier mauvais ton qui pique un peu les yeux mais semble là pour exhiber le plus possible le physique primaire du bel animal.
Le troisième compère, c'est Dan Duryea, la voix de canard la plus dégoulinante de son temps, et il joue le salaud avec un plaisir certain.
Les amateurs éclairés seront content de savoir que c'était bien Tony Curtis qui danse pendant cinq secondes, c'est d'ailleurs là son tout premier rôle.
L'histoire est dans la droite ligne du film noir qui se respecte, avec un héros trop amoureux, une belle vénéneuse et la raclure de service, il y a un chouette braquage de fourgon, pas mal de séquences bien nerveuses et bien tournées, mais l'ensemble manque cruellement d'une épine dorsale à toute épreuve.
Parce que l'histoire d'amour est quand même franchement bancale, et vu que le reste est aussi de guingois, pas facile de trouver quelque chose de bien planté à l'arrivée.
N'empêche, très honorable petit film noir, je surnote un peu parce que j'ai un faible pour les jolies brunes, ce que Paulo sait bien, cet expert en perversions Torpenniennes, et j'en profite pour l'en remercier goulûment.