DILLON ! Youuuuuuu sonofaBITCH !!
Ce film... Quand j'étais gosse je le regardais avec frissons et jubilation parce qu'il y avait Arnold pourchassé par un méchant monstre alien que je trouvais trop classe.
Peur et fascination pour ce film durant l'enfance qui sont devenues aujourd'hui savoureuse nostalgie et pure admiration pour la dextérité incroyable de John McTiernan à la caméra et de sa virtuosité à placer une ambiance sans pareille par une maîtrise de l'espace gérée au millimètre. Mon regard un tantinet plus adulte délaisse quelque peu l'homme au physique de super héros pour s'attarder sur l'atmosphère du film et son élaboration, de sa naissance douce et insidieuse à sa conclusion extrêmement violente. McTiernan oeuvre pour nous balancer de façon à la fois brutale, vicieuse et suffocante dans cette jungle infinie, sa caméra circulant d'un personnage à un autre au rythme des respirations au ralentit, alternant le plan des hommes démunis et traqués au sol, constamment le regard en l'air, les yeux en quête d'une lumière ou d'un peu d'air dans cette forêt aussi démesurée que confinée, à celui de l'ombre qui chasse et rôde au dessus, calme, discrète et mortelle comme une araignée affamée au fond de son terrier, finissant par sortir, et devenant chat pour jouer un peu avec ses proies.
La tension monte, la végétation étouffante étant un personnage à part entière des plus talentueux et remplissant son rôle à merveille au côté de la plus réussie et puissante des partitions d'Alan Silvestri et d'une brochette d'acteurs plus ou moins, selon les cas, devenus mythiques dans leur genre mais tous ici plus que jamais convainquant dans ce mélange parfaitement réussi de SF/Action/Horreur/Slasher.