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Voici un film qui me tient particulièrement à cœur, puisqu’il ne s’agit rien de moins que mon premier film interdit aux moins de 12 ans que j’ai vu à 8 ans, sans l’accord de mes parents. Traînant dans un marché au Puce, un vendeur à la barbe grisonnante m’avais présenté plusieurs K7 illégales (enregistrées lors d’une rediffusion télé) parmis lesquelles j’avais choisi Predator et Terminator 2 (devinez le lien commun). Et une fois mis en route, impossible de tenir plus de 30 minutes sans arrêter le magneto, tant la tension se faisait insoutenable (précisons que ma sœur de 6 ans se bornait à rester à côté de moi pendant la séance). Predator, c’est du jamais-vu. C’est l’échec artistique transformé en série B cultissime, en actionner SF bourrin et viril, grâce au talent indéniable de John Mc Tiernan. C’est simple, tous les ingrédients sont là pour faire un film d’action, et peu à peu, la menace omniprésente que représente le Predator (pendant une heure, on ne sait toujours pas à quoi il ressemble, une forme vaguement humanoïde…) finit par placer le spectateur dans un état de quasi fébrilité, le moindre craquement de branche le faisant se dresser sur son siège. Pas la peine de reprendre tous les mécanismes de la peur et du suspense utilisés par le film, ils ont déjà été décryptés maintes et maintes fois par des professionnels. Mais au niveau du résultat, le film est un grand 8, qui parvient à dramatiser chaque mort de soldat de notre équipe (sans appuyer sur le patriotisme au passage) en érigeant le Predator comme un monolithe immortel que notre héros Schwarzy va combattre en mode commando. En termes d’inventivité, Predator n’est pas avare. Le predator bénéficie d’un traitement simple et efficace, on capte parfaitement ses techniques de combats et ses déplacements. Sur le simple plan de la cohérence comportementale, le travail est déjà énorme. Les maquillages viendront apporter un peu plus à l’aura magnétique du monstre, en nous gratifiant au passage d’une des punch line les plus connues des années 80. Le trucage de l’invisibilité, véritable cauchemar techniquement parlant (une tenue de predator entièrement rouge était nécessaire pour faire les incrustations) est magnifique, et surtout, la carrure de la bête rivalise très bien avec celle de Schwarzy, qui se prend de sévères mandales avant de ramper tant bien que mal vers son piège. En l’espace d’un simple survival en milieu forestier (un autre cauchemar technique concernant le matériel de tournage), Mc Tiernan a créé une race, une culture et tout un univers à explorer avec sa créature, et cela avec un budget relativement faible et des conditions de tournages extrêmes. Un fiasco transformé en poule aux œufs d’or, le predator étant maintenant reconnu comme une saga rivalisant avec Alien (peut être pas en termes d’univers visuels, mais sur le plan de la tension, c’est indéniable), et qui a maintenant un nombre de fans acquis se comptant par dizaines de millions. Predator Rules !
Voracinéphile
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le 15 juil. 2014

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