La Fox avait connu un succès colossal avec Alien et Aliens, ils souhaitèrent donc à propos développer un nouveau monstre venu de l'espace. Ainsi naquit Predator, un mélange de SF et de film de guerre bourrin dans l'esprit des Rambo et autre Commando des années 80. On se retrouve en face d'un huis-clos où les humains sont des proies pour un chasseur de pointe, le Predator, la forêt servant de toile de fond claustrophobique à l'instar du Nostromo du premier Alien. John McTiernan montre tout son savoir faire et il arrive à distiller un sentiment d'oppression presque palpable tout au long du film, un sentiment exacerbé par le groupe de militaire testostéroné qui se fait décimer dans la joie et l'allégresse. Predator est donc une chasse à l'homme durant deux heures et un extra-terrestre invisible la plupart du temps renforçant la terreur, à l'instar du requin des Dents de la Mer, jusqu'à sa confrontation finale face à Schwarzy où on peut admirer l'excellent travail du service effets spéciaux qui lui a conféré un look inoubliable de rasta de l'espace. Il faut aussi souligner la très bonne musique d'Alan Silvestri qui colle parfaitement à l'ambiance poisseuse et angoissante de la forêt qui enferme nos protagonistes. Predator demeure un classique du film d'action SF et ses suites ne parviendront malheureusement que partiellement à en restituer toute l'essence de terreur oppressante.