Le réalisateur John McTiernan (Piège de cristal, Le 13e Guerrier) met en scène avec brio un affrontement titanesque entre le Chêne autrichien Arnold Schwarzenegger (Last Action Hero, Le Dernier Rempart) avec son commando de chocs à la plus terrifiante et insaisissable des créatures, un monstrueux extraterrestre chasseur créée par le célèbre spécialiste du maquillage et des effets spéciaux animatroniques Stan Winston. Le major Dutch Schaefer, spécialisé dans les opérations de commando, est chargé de délivrer des civils retenus par des rebelles en Amérique latine. Chemin faisant, Dutch et ses hommes sont attaqués par une créature monstrueuse qui les tue un à un...
Film culte, angoissant et terrifiant, Predator est une référence incontournable du cinéma d'action et de science-fiction. Pour cette mission avec le Major Dutch Schaefer se joint Dillon, un agent de la CIA interprété par Carl Weathers (Rocky, Action Jackson), la prisonnière Elpidia Carrillo (Salvador, Sept vies), Mac et son couteau, Bill Duke ( Commando, Dragon rouge), l'indien éclaireur Sonny Landham (48 heures, Best of the Best 2), Poncho la tête brulée, Richard Chaves (Night Eyes II, L.A. Takedown), Blain et sa sulfateuse, Jesse Ventura (Running Man, Ricochet), le radio et médecin Hawkins, Shane Black (Flic ou Zombie, RoboCop 3) et pour finir le regretté Kevin Peter Hall (Monster in the Closet, Bigfoot et les Henderson).
Bon dieu, vous êtes qu'un ramassis de lopettes ici ! Faites-vous les mâchoires avec ça, et vous banderez comme des dinosaures !
Un commando des forces spéciales mené par le major Dutch Schaeffer est envoyé en pleine jungle guatémaltèque pour une mission top secrète. Censé libérer trois otages américains prisonniers de guérilleros locaux, l’équipée de gros bras va rapidement se rendre compte que quelque chose cloche dans leur mission après la découverte de cadavres de soldats américains dépecés. Pressés d’en finir au plus vite et d’accomplir leur mission, ils vont vite devoir faire face à une mystérieuse créature tapie dans les bois qui semble les traquer…
Tous en piste les clowns.
Predator a directement propulsé McTiernan parmi les maitres du cinéma d'action. En dépit d'un scénario mince comme du papier à cigarette, ce film témoigne de l'incroyable virtuosité du cinéaste d'Une journée en enfer. Ce dernier s'appuyant sur une mise en scène irréprochable et un montage serré et sans temps mort, embarque le spectateur dans une chasse à l'homme sanglante, au suspense constant. Il entretient le mystère au sujet de l'alien et ne dévoile son identité qu'au fur et à mesure du récit, accentuant par-là même l'intensité psychologique inhérente à la situation. En phase avec son sujet et ne minimisant pas sur la violence graphique, le cinéaste s'autorise parallèlement quelques séquences sanglantes à souhait qui ne gâchent rien au propos. Les effets spéciaux entourant les diverses transformations du Predator sont parmi les plus belles du cinéma fantastique de l'époque. La jungle est vivante et organique autour du groupe de mercenaires, qui soutiennent avec talent un Arnold aminci et plus sec. Et pour finir, la bande originale du film aide grandement au succès, la musique d’Alan Silvestri, met le spectateur tout de suite dans l’ambiance de plus en plus angoissante qui est une des marques de fabrique du film.
La forêt est venue et l’a emmené.