Predator 2 fait partie de ces films qui doivent succéder à un chef d'oeuvre absolu et définitif mais dont l'équipe original n'est plus vraiment (ou du moins, pas totalement) de la partie. Et il s'en sort avec les honneurs, et même s'il n'arrive pas à surpasser son modèle, reste une suite d'excellente facture.

Après la jungle sud-américaine, on se retrouve désormais en pleine jungle urbaine, dans un Los Angeles en proie à une guerres de gangs, au bord de l'implosion de violence et sous une chaleur caniculaire. Et la chaleur, le Predator, lui, il aime ça. Surtout quand il a assez de proies dans son terrain de jeu pour se faire un petit safari. Heureusement, il y a un flic très buté et qui adore foncer dans le tas qui va se joindre à la fête, et se mettre en chasse à la chose qui est en train de dépecer un à un son gagne-pain. Le chasseur sachant chasser devient le chassé par son chassé. Danny Glover succède à Schwarzy dans le rôle de l'adversaire du Pedator, et même s'il n'est pas du tout dans le même registre que le chêne autrichien, le flic qui est trop vieux pour ces conneries arrive à tirer son épingle du jeu avec un personnage assez proche d'un John McClane, arrivant à comprendre son adversaire en plein action, et ponctuant ses actions d'une gouaille bien trempée.

Predator 2 fleure bon la série B, avec son casting remplis de seconds couteaux qui ont fait leurs armes dans le genre. On retrouve ainsi avec un grand sourire Robert Davi, Gary Busey et son dentier légendaire, Bill Paxton (qui a déjà eu à faire avec le Terminator et l'Alien), Adam Baldwin (yep, la brute John Casey de la série Chuck), et même Maria Conchita Alonso qu'on a déjà croisé dans Running Man. Alan Silvestri qui avait déjà signé une partition magistrale dans le premier épisode nous offre ici, un score dans la même lignée, tribal et plein de percussions, une ode à la guerre et au combat à mort.

Le script est même assez malin pour ne pas être une copie conforme du film de McTiernan, et développer avec parcimonie l'univers et le mode de vie du Predator. C'est ainsi qu'on découvre que c'est une espèce qui adore passer ses vacances sur Terre durant différents époques, et même sur des planètes différentes, chassant à son tour d'autres espèces extraterrestres qui aiment bien réduire en bouillie l'espèce humaine. Pour ma part, j'aurais bien aimé un petit crossover Terminator vs Predator, histoire d'élire la meilleur machine à tuer de l'histoire du cinéma.

Mais comme le dit si bien Danny Glover à la fin du film, "t'inquiète pas, ce n'est que partie remise".
NonoDarko
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le 3 janv. 2015

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NonoDarko

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