Sorti en 1999, le film pourrait être la version masculine d'Erin Brockovich, sorti en cette même fin d'année. Un avocat cynique, auquel tout réussit, va être amené à défendre des familles, dont leurs enfants se se retrouvés empoisonnés, face à un conglomérat de l'alimentation. Envers et contre tous.
On le compare souvent au film de Soderbergh car il parle également de l'eau contaminée et que c'est une histoire vraie. Mais le ton est radicalement différent, avec une ici, des teintes sombres, comme si on était plongés dans la pénombre, notamment lors des scènes de procès. Il y a de grands numéros d'acteurs, William H. Macy, Robert Duvall, James Gandolfini, John Lithgow, Sidney Pollack, ou encore la sobriété de John Travolta, mais à travers ce procès, qui n'aboutira pas sur un happy end, c'est l'histoire ultra-classique d'un type autrefois pourri, qui va se trouver une conscience en aidant des pauvres âmes.
Le film de procès est un genre à l'américaine, propice aux acteurs, mais il est dommage que l'histoire soit si schématique, car l'interprétation est là, la technique est de qualité (avec une belle B.O. de Danny Elfman), mais ça manque un peu de respiration pour retenir totalement l'attention.