Un film que j'ai trouvé vraiment excellent sur bien des tableaux !
D'abord sur le mélange des genres : assimilé en premier lieu à de la science fiction du fait de l'arrivée extra-terrestre, ce film se révèle aussi être un excellent traité d'ethnologie et de linguistique, avec en toile de fond une gestion géopolitique de l'événement qui semble, ma foi, des plus crédible.
Comment aller à la rencontre d'une civilisation dont nous ne connaissons rien, et dont nous ne comprenons rien ? Dans l'histoire des civilisations, la réponse est toujours plutôt sanglante. Dans "Premier Contact", il est fait l'essai d'une réponse plus "moderne", basée sur la diplomatie et la compréhension de l'autre. Mais l'équilibre entre peur et curiosité est fragile et le moindre mot ou geste peut faire tout basculer.
Ça, c'est le côté scientifique et anthropologiste du film, que je trouve, pour ma part, très bien fait.
Petit coup de cœur pour ce langage cyclique et en 3 dimensions, si éloigné de ce qu'on connait !
Vient ensuite le côté "scénario" : puisqu'on fait interagir des personnages, il faut bien qu'ils soient affublés d'un background ! Et bien, ce qui est assez exceptionnel dans ce film,
c'est qu'ici on ne devrait pas parler de"background" mais plutôt de "forwardground" !
Et ça, c'est balèze, bien mené et plutôt inattendu.
J'ai aussi beaucoup aimé
cette notion d'un temps non rectiligne, certes pas nouvelle, mais toujours aussi difficile à appréhender et riche en retournements scénaristiques (dont le film n'abuse pas).
Seul bémol :
cette notion perd un peu en crédibilité quand l'héroïne rencontre le chef politique asiatique (pardonnez-moi, je ne me souviens plus de sa nationalité) et qu'elle n'a aucun souvenir de qu'il lui raconte. Si elle a, comme le film le suggère, acquis le savoir lui permettant de voir au delà de l'aspect rectiligne du temps, elle devrait connaître déjà le contenu du discours.
Mais c'est un bien faible bémol comparé à la profonde réflexion que nous offre ce "Premier Contact", qui laisse indubitablement un goût de "reviens-y"...
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le 30 août 2017
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