Le film dépeint assez superficiellement la première année de médecine, avec un scénario assez transparent (qui n'a pas deviné l'histoire dans les 10 premières minutes ?) et surtout bien pensant - n'offensons personne, soyons consensuel. Si on y retrouve le portrait des petits apparts d'étudiants, les longues journées de travail sans sens, et les alliances entre élèves caractéristiques de la vie étudiante, le film choisit de rester sur le divertissement, et ne va jamais exploiter les éléments qu'il évoque : le numérus clausus et son absurdité, l'abrutissement des étudiants qui doivent "apprendre et non comprendre", la course à la performance, les ravages sur le corps et l'esprit d'une société ultra-compétitive, les attente familiales.
Il y a bien des piques et de l'ironie distillés par ci par là pour se moquer un peu de tout ça, on aurait souhaité un film plus mordant, plus acide.
Côté technique le film est bien léché, et vise le douillet, le consensuel, mais dans le bon sens du terme. Le choix des vêtements, des coupes de cheveux et même de la bande-son lui donne un côté intemporel. Si la lumière, le décor et le grain font pencher vers la fin des années 90/début 2000, les objets - notamment téléphones - sont résolument modernes. Le film peut ainsi s'adresser aux nouveaux étudiants comme à ceux qui le furent il y a déjà plusieurs années, voire décennies.
En définitive, un film qui ne fait de mal à personne, mais qui ne fait pas non plus du bien.