Vous voulez faire des études scientifiques exigeantes ? Ca tombe bien, le cinéma français traite un peu le sujet depuis quelques années, histoire de vous donner un aperçu. En 2023, "La Voie Royale" dévoilait les coulisses de la prépa. Et dès 2018, "Première année" évoquait la première année de médecine (PACES pour les intimes).
On suit deux étudiants aux profils opposés, qui développeront néanmoins des affinités. Antoine est un bosseur passionné et solitaire, qui rêve de devenir médecin, mais qui a déjà raté deux fois le concours d'entrée. Par dérogation, il effectue une troisième première année. Benjamin est l'archétype du lycéen paumé dans son orientation, et qui débarque un peu par hasard, mais dont les facilités lui permettent de survivre en médecine. Plus social, il est néanmoins écrasé par son père, lui-même chirurgien.
Il faut quand même avaler la présence de ces deux acteurs, plus vieux que leurs personnages. Avec son physique jeune, les 25 ans de Vincent Lacoste restent à peu près crédibles. Par contre, William Lebghil a 28 ans et je n'ai pas gobé qu'il est un lycéen fraîchement bachelier.
Mais si on arrive à mettre cela de côté, les acteurs s'avèrent frais, et campent des personnages réalistes et touchants. Beaucoup de situations ont d'ailleurs un côté documentaire, et sentent le vécu (le réalisateur et scénariste Thomas Lilti est lui-même médecin), avec un peu d'humour.
Car sans verser dans le thriller estudiantin oppressant, "Première année" montre les difficultés de la PACES. Et le fait de manière plutôt touchante, avec un certain rythme. Le réalisateur a confié s'être inspiré de "Rocky", d'ailleurs directement référencé par une scène de course sur des marches !
Certes, la réalisation est plutôt conventionnelle. Et le final très improbable. Mais "Première année" reste un film estudiantin instructif et plaisant.