L'homme pressé
Press ne plaira pas, voilà une chose dont on peut être quasiment certain. Le film ne plaira pas du fait de sa morne narration, comme un encéphalogramme plat. Rare sont les moments où l'illusion...
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le 1 nov. 2016
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Press ne plaira pas, voilà une chose dont on peut être quasiment certain. Le film ne plaira pas du fait de sa morne narration, comme un encéphalogramme plat. Rare sont les moments où l'illusion scénaristique opère, où l'on va se satisfaire d'un agréable moment d'égarement. Nous sommes davantage face à une réalité froide, une machination sans émotions, si ce n'est voilée. L'ennui se présente à nous comme une vie peut perdre tout son sens. Comme il devient alors facile de se détacher du malheur. Un film qui ne plaira pas mais dont on peut retirer quelques brillantes idées.
Yong-il n'est pas heureux dans sa vie, à considérer seulement s'il vit réellement. Son job se veut machinal, ne représentant qu'une succession de morceaux de métal à presser dans une machine défectueuse. Ses collègues, les gens du commun, évitent sa présence comme la peste pour le laisser un peu plus sombrer dans sa triste réalité. Yong-il S'avère inadapté social sans pour autant que la raison en soi, en préambule, expliquée. Sa seule vraie relation avec autrui se joue par l'intermédiaire d'une jeune femme catholique en charge de son dossier. Si cette femme aide notre héros à tenter de s'intégrer, en lui apprenant l'informatique par exemple, celui ci pense détenir plus qu'une relation d'entraide, davantage romantique en l'occurrence. Malheureusement le sentiment d'accroche vient à se savoir, produisant l'effet de rejet escompté. Le voilà un peu plus à se renfermer dans la solitude et l'errance psychique.
Dès les premiers temps, on ne sait absolument pas quoi penser de ce héros qui n'en a aucune allure. Nous le pensons déficient mentalement, il s'avère que ce n'est pas le cas. Au cours du film, on en vient à te balancer crescendo sa situation qui semble connue de tous. Par ce constant nouveau regard, le notre devient confus et l'on ne sait jamais s'il faut le plaindre ou bien le condamner. Je parlais d'idées brillantes, en voilà une.
Il y a également cette métaphore autour de la machine à presser, vraie référence à cette société, incapable d'accepter la différence. Néanmoins, comme on l'a dit, ces éléments poussant à une certaine réflexion sont sans cesse ternis par la lancinante errance du héros de notre histoire.
Press, de ce fait n'est pas un mauvais bougre, il est quelques fois touchant ou même pertinent. Mais il ne plaira que difficilement, on pourra continuer a l'évoquer toute la nuit, le film ne me convaincra jamais vraiment.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes En 2016, je vais sucer la moelle du cinéma, Le Festival du film Coréen de Paris (édition 2016) invite Fosca à se farçir du bel ouvrage et Vus en salle grâce à SensCritique
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le 1 nov. 2016
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