C'est l'histoire d'un jeune homme qui, pour ses convictions politiques, il est marxiste, va rompre avec sa famille et sa fiancée, pour rejoindre ses idéaux.
Deuxième film de Bernardo Bertolucci, on sent une œuvre réellement engagée, sans doute personnelles (les opinions du réalisateur rejoignaient celles de son personnage principal), et qui peut paraitre par moment un peu ésotérique, surtout politiquement pour quelqu'un comme moi qui n'y comprend rien. Mais on voit que la politique alors était non pas une passion, mais quelque chose qui irriguait la jeunesse italienne, jusqu'à faire des manifestations et qui, sous bien des aspects, inaugurera les évènements de Mai 1968.


Mais s'il y a bien une chose à marquer d'une pierre blanche, c'est la maitrise technique dont fait preuve le réalisateur, à seulement 23 ans, avec une photo magnifique d'Aldo Scavarda, et la mise en scène qui semble épouser les corps à l'écran. De plus, on a droit à une sublime musique d'Ennio Morricone.
Il y a des films qu'on peut voir pour leur plastique, et Prima della rivoluzione est de ceux-là. De plus, il porte encore les influences de son réalisateur, non seulement par Pasolini (qui fut son mentor), mais aussi par le cinéma de Jean-Luc Godard, auquel on pense parfois. Son nom est d'ailleurs cité, et il fait même l'objet d'une discussion à portée politique en parlant de Une femme est une femme, pourtant un de ses films les plus traditionnels !


C'est sûr que je préfère largement une œuvre comme Le conformiste si je pense au cinéma de Bertolucci, mais il y a dans ce deuxième film un souffle, une ampleur et déjà une certaine maestria technique qu'il serait dommage de passer à côté.

Boubakar
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le 11 févr. 2018

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