Suite à l'échec injuste de l'excellent Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin, Big John revenait à ses premières amours, la série B construite autour du huis clos. Ne cherchez pas la prise de risque dans ce long métrage, John Carpenter reprend une recette qui a déjà faite ses preuves dans certains de ses précédents films, un groupe d'individus circonscrit dans un lieu unique et soumis à une menace extérieure sauf que cette fois c'est la religion qui est au cœur de l'intrigue. D'ailleurs Big John retrouve un de ses comédiens fétiches avec Donald Pleasence dans le rôle du père Loomis et pour le reste, des inconnus qui incarnent des personnages Fonction plutôt que de briller par leurs talents d'acteurs. Ce qui ressort de ce nouveau Carpenter est avant tout l'efficacité d'un récit classique sous-tendu par la mise en scène maîtrisée du vieux briscard qui sait parfaitement gérer le rythme et distiller la montée de l'angoisse par petites touches soutenues d'effets spéciaux solides jusqu'à un final aussi terrifiant qu'évocateur. Rien de bien original mais Prince des Ténèbres propose une série B fascinante qui ne pourra qu'emporter les amateurs de huis clos mâtinés de mysticisme. Préparez vos crucifix !