Un film à l'esthétique travaillée: il fallait oser faire de l'animation en ombres chinoises.
Le pire c'est que ça marche: l'idée de faire 6 petites histoires permet de donner un nouveau souffle à l'entame de chaque conte.
La seconde bonne idée, c'est de faire naître les contes de l'imagination de deux enfants et un monsieur: les enfants jouent à chaque fois les héros des histoires, et ça c'est un bon moyen de nous faire rêver que nous aussi on pourrait endosser tour à tour des costumes de prince, de princesse, de reine, de chevalier, de vieille dame, de sorcière,....
Et même si les histoires prises individuellement sont très simples, on aime les suivre et se rendre compte que ce n'est pas la même histoire déclinée sur 6 époques différentes mais bien 6 histoires différentes avec leur style graphique et leur narration propre.
Le seul reproche qui me vient à l'esprit concerne les voix: comme souvent dans les films d'Ocelo, je les trouve dérangeantes, elles n'ont rien de naturel et donnent l'impression d'avoir affaire à des pantins et pas à des dessins vivants.
Ici c'est moins gênant que dans d'autres films dans la mesure où on regarde justement des pantins, mais ça m'a quand même refroidie pendant quelques minutes.
Tous les contes ne sont pas aussi réussis les uns que les autres mais tous ont leur charme, et le dernier (avec la succession de baisers-transformations) et assurément le plus beau.