Une fois de plus, le réalisateur japonais Hayao Miyazaki frappe très fort la scène du cinéma en offrant le long métrage : Princesse Mononoké. En réalisateur d'exception, Miyazaki confirme son titre et statut de maître de l'animation avec ce film de Fantasy Oriental - Fantasy Historique qui n'est pas prêt de mourir de si tôt.
Ashitaka, prince d'une tribu oubliée, est frappé d'une malédiction après avoir sauvé son village. Condamné, il doit chercher un moyen de laver sa malédiction et son périple l'entraîne sur les terres de la princesse Mononoké.
No spoil davantage ; ce serait faire offense à ce film !
Septième long métrage du maître Hayao Miyazaki, Princesse Mononoké se révèle être la plus sombre et violente de ses créations (de mémoire, il doit être le premier film de Miyazaki a demander un accord parental pour son visionnage), plongée dans un Japon médiéval submergé par la guerre et la destruction.
Force est de constater que le style de Miyazaki est toujours aussi présent :
- une part importante donné à la jeunesse ; les principaux protagonistes sont des adolescents.
- une référence à l'industrialisation
- et une bonne dose d'écologisme
En plus de ces éléments, Miyazaki continu de nous faire rêver grâce à la poésie et au merveilleux que dégagent son œuvre ; en nous offrant une multitude de scènes toutes aussi touchantes les unes que les autres.
L'histoire est vraiment émouvante et parvient à nous transporter plus qu'aisément à travers ce Japon médiéval, à la rencontre des légendes japonaises et de ces espaces lyriques et mystérieux.
Les personnages en sont pour beaucoup dans notre attache au déroulement de l'histoire : Miyazaki n'adhère pas tellement aux thèmes récurrents des personnages occidentaux (les gentils sont gentils et les méchants sont méchants) ; c'est plus profond que ça : chaque personnage a sa part d'ombre dans sa volonté de réaliser ce qui lui semble le plus juste, ce qui nous donne tant d'empathie pour eux. Il n'y a ni méchants, ni gentils, juste des personnages qui veulent faire de leur mieux.
"Malgré" son statut de film d'animation, Princesse Mononoké nous sert d'excellents panoramas, quelque peu simplistes mais toujours aussi impressionnants - comme nous l'a toujours montré Miyazaki.
Mais le charme de Princesse Mononoké n'aurait pu être à son paroxysme sans l'excellent travail du compositeur Joe Hisaishi, qui a longtemps œuvré pour Miyazaki, qui nous offre une bande son absolument sublime, épousant parfaitement la réalisation du maître Miyazaki.
Devant tant de beauté, je me retrouve complétement muet. Ce n'est pas un film à résumer dans une critique mais bien un film à visionner tant sa poésie et son magnifique ne peuvent être décrit par les mots. Princesse Mononoké s'est ancré à jamais dans la culture populaire, offrant aux jeunes générations ; et aux plus anciennes ; l'immense spectacle du plus grand réalisateur d'animation de son époque. Je ne peux que vous recommander de visionner ce film et laissez-vous guider par le talent de Hayao Miyazaki.
Et n'oubliez jamais que la Fantasy nous appartient !