Fort de sa filmographie déjà impressionnante, Hayao Miyazaki persévère dans l'originalité et la variété de ses œuvres et signe à la fin des années 90 un nouveau chef-d'œuvre renouant avec ses débuts. Basé sur les légendes ancestrales typiquement japonaises, Princesse Mononoké nous transporte dans le Japon féodal, aux temps des samouraïs, de la venue des armes à feu dans le pays et des croyances anciennes...
Le scénario, riche et captivant, nous entraine donc à travers le Japon de l'ère Muromachi, au XVe siècle. Un jeune prince au grand cœur défend son village d'un phacochère dégénéré au péril de son destin. Possédé par un mal inconnu, il va devoir entreprendre une dangereuse quête afin de découvrir d'où vient ce déchaînement de Dame Nature et par la même occasion détruire ce maléfice qui le ronge de plus en plus. Il va sur sa route rencontre la sauvage San, élevée par des loups, et se joindre à eux pour lutter contre la dangereuse Dame Eboshi et le Seigneur Hasano, ennemis dont l'issue de leur affrontement nuira à la prospérité de la forêt.
Miyazaki offre donc l'un de ses scénarios les plus complexes et les plus aboutis, traitant forcément de l'écologie mais d'une façon épique, fantasque et passionnante, pleine d'action et d'émotion. Long, terriblement complet et entrainant, Princesse Mononoké nous plonge dans un univers où démons et merveilles rejoignent la folie des hommes qui, derrière l'image de ces guerriers ancestraux, nous renvoient aux destructeurs de la planète actuelle. Une œuvre violente, visuellement magnifique et indéniablement culte, Miyazaki frappant très fort pour son septième long-métrage. Indispensable.